Les sites que l’on consulte sur le web semblent facilement accessibles pour tous les types d’utilisateurs. Mais est-ce vraiment le cas ? En réalité, la notion d’accessibilité doit être nuancée pour refléter une situation qui concerne de nombreuses personnes ayant des limitations.
L’accessibilité web, c’est le fait de concevoir des sites internet, des contenus numériques et tout ce qui se trouve en ligne de manière à ce que tout le monde puisse y naviguer facilement, y compris les personnes ayant des limitations fonctionnelles ou des handicaps. Cela signifie de permettre à tous les utilisateurs, quelles que soient leurs capacités physiques, sensorielles ou cognitives, non seulement d’accéder, de comprendre et d’interagir avec un site web de façon conviviale, mais aussi de créer du contenu et d’y contribuer activement.
Encore aujourd’hui, malgré les avancées en matière d’accessibilité numérique, les outils de communication en ligne, notamment les sites web, ne sont pas tous faciles d’accès ou compatibles avec les technologies d’assistance. En 2018, le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) a mené une étude sur l’accessibilité de près de 1 000 sites web francophones du Québec. Les résultats sont frappants : moins de 18 % des sites analysés obtenaient une cote « passable ». Même sur les sites gouvernementaux, seuls 33,3 % atteignaient ce niveau, tandis que pour les sites municipaux, ce chiffre chutait à 2 %.
Qui bénéficie de l’accessibilité Web ?
Au Québec, près de 2,2 millions de personnes vivent avec des limitations visuelles, auditives, motrices ou cognitives. Selon l’Enquête québécoise sur les limitations d’activités, les maladies chroniques et le vieillissement, cela représente près du tiers des personnes âgées de 15 ans et plus résidant en logement privé ou collectif non institutionnel. Cela rappelle l’importance de concevoir des outils numériques inclusifs, pensés pour tous les profils d’utilisateurs, qu’ils vivent avec une incapacité légère, modérée ou plus importante.
Mais l’accessibilité web ne profite pas qu’aux personnes en situation de handicap. Les personnes de 50 ans et plus, dont les capacités peuvent être affectées par le vieillissement, y trouvent aussi un bénéfice, puisque près de la moitié d’entre elles vivent avec une forme d’incapacité, qu’elle soit légère ou plus marquée. L’accessibilité facilite également la navigation pour les personnes analphabètes ou celles qui ne maîtrisent pas la langue du site web.
Des solutions concrètes pour un web plus inclusif
Il existe aujourd’hui de nombreuses technologies permettant aux personnes en situation de handicap de naviguer sur le web de façon autonome. Encore faut-il que les sites soient conçus pour être compatibles avec ces outils.
Les personnes ayant des limitations visuelles, motrices, cognitives ou auditives bénéficient de diverses adaptations : lecteurs d’écran, contraste élevé ou braille pour favoriser l’accessibilité visuelle aménagements physiques pour faciliter la mobilité ; contenu simplifié ou structuré pour soutenir la compréhension ; et sous-titrage ou interprétation en langue des signes pour améliorer la communication.
Ces technologies ou adaptations leur permettent d’accéder à l’information, de remplir des formulaires et d’interagir avec des contenus en ligne. Mais si le site n’est pas conforme aux normes d’accessibilité reconnues et éprouvées, des obstacles demeurent.
Rendre un site accessible, ce n’est pas seulement faire preuve d’ouverture. C’est offrir à tous l’accès à l’information, aux services et à la participation active à la vie numérique.
Les standards à connaître
Les WCAG (Web Content Accessibility Guidelines) sont les standards internationaux qui définissent comment rendre un site Web accessible. Elles s’appuient sur quatre grands principes :
- Perceptible : le contenu doit pouvoir être perçu par tous, peu importe le sens utilisé.
- Utilisable : le site doit pouvoir être utilisé facilement, peu importe le mode de navigation.
- Compréhensible : l’information et la navigation doivent être claires et logiques.
- Robuste : le site doit être compatible avec divers outils d’assistance.
Ces critères sont organisés en trois niveaux de priorité :
- Niveau A (33 critères)
- Niveau AA (24 critères)
- Niveau AAA (30 critères)
Pour atteindre un niveau, il faut satisfaire les critères de tous les niveaux inférieurs. Par exemple, un site conforme au niveau AA doit aussi répondre à tous les critères du niveau A.
Les exigences du gouvernement du Québec
Pour les sites gouvernementaux, des règles particulières s’appliquent. Le Standard sur l’accessibilité des sites Web (SGQRI 008 3.0) est obligatoire. Il impose la conformité aux critères des WCAG 2.1 pour les niveaux A et AA, ainsi qu’à certains critères du niveau AAA de la version 2.2.
Basta communication, votre partenaire vers l’accessibilité
Chez Basta, nous sommes fiers de compter dans notre équipe une ressource tout récemment qualifiée par le RAAM (Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain) pour créer ou adapter des sites web accessibles.
Parce que pour nous, rendre le numérique plus inclusif, c’est aussi lutter contre l’isolement et ouvrir les portes de l’information et des services à tout le monde.
Nous croyons en un web qui respecte les différences, qui s’adapte aux besoins réels et qui permet à chacun et chacune de naviguer en toute autonomie.