Récemment, un sondage affirmait que 81 % des salariés ayant un équilibre travail/hors travail se considèrent satisfaits au travail. Également, le salaire viendrait influencer le bonheur au travail de seulement 4 % des employés. Ainsi, la priorité n’est pas donnée aux salaires. Le bien-être, quant à lui, passe par-dessus bien d’autres considérations. Cela veut donc dire que, pour attirer des talents, une entreprise va devoir poser des gestes concrets en faveur du bien-être de ses employés. Et le bien-être des employés, il fait partie de la responsabilité sociale de l’entreprise.
Comment définit-on la responsabilité sociale en entreprise? Celle-ci comprend les mesures volontaires prises par une entreprise pour exercer ses activités d’une manière durable sur les plans économique, social et environnemental. Ça revient donc à dire que l’entreprise va être responsable en étant, par exemple, économiquement transparente, en faisait attention à la santé physique et mentale de ses employés et en s’engageant à respecter des paramètres stricts au niveau de la gestion de ses déchets.
Nous allons ici détailler ces 3 aspects (social, économique et environnemental) en expliquant comment chacun d’eux peut vous amener à attirer et retenir les meilleurs employés, les meilleurs talents.
Une histoire de gens heureux
Revenons-en au bien-être au travail. Comment le fait d’assurer le bien-être des employés va-t-il vous permettre d’attirer les meilleurs talents? Être bien au travail, cela veut dire être heureux. Et cela, l’entreprise montréalaise GSOFT l’a très bien compris. Cette dernière a placé le bonheur de ses employés, et donc leur santé mentale et physique, au centre de ses préoccupations. Ainsi, les employés bénéficient d’un lunch santé trois fois par semaine (payé par l’entreprise), d’une aire de repos pour faire des siestes, de même que d’un abonnement à une salle d’entraînement.
Fait également innovateur, l’entreprise laisse les employés décider quand ils ont besoin de repos. Les journées de maladie et de vacances ne sont pas comptabilisées. Ainsi l’équilibre travail/hors travail est pris en compte.
Mais l’entreprise ne fait pas que penser aux besoins de ses employés, elle s’implique également socialement en offrant, une fois par année, une journée de rêve à La Ronde aux enfants du CHU Sainte-Justine. Les employés sont impliqués dans l’organisation et la réalisation de cette journée. Enfin, l’abonnement à BIXI est offert aux employés, ce qui encourage le déplacement actif.
Comme on peut s’en douter, le taux de rétention est très élevé chez GSOFT. La responsable des ressources humaines, Marianne Lemay, indiquait au Journal Les Affaires qu’elle n’avait fait qu’une entrevue d’embauche en plus d’un an. C’est ce qu’on peut qualifier de très bon rendement de rétention, dans un milieu aussi flexible et changeant que celui des logiciels.
Un bon nombre d’employés de GSOFT ont 30 ans et moins. Cette compagnie est donc consciente de l’importance de tenir compte des aspirations de la génération Y. Selon l’entreprise, cette génération croit en la performance au travail, mais désire que le milieu de travail soit amical, que la flexibilité et les périodes de vacances soient prises en compte, et que l’entreprise rejoigne ses valeurs.
D’où le fait de ne pas comptabiliser les journées de maladie et de vacances; pratique novatrice s’il en est une. En responsabilisant ainsi ses employés, GSOFT les rend encore plus impliqués dans leurs projets. Si je suis responsable du projet et de mon temps, c’est donc que je suis également responsable de la réussite du projet. D’où le fait également de s’impliquer dans des causes sociales auprès des enfants, entre autres afin de rejoindre les valeurs de ses employés.
Ainsi, l’entreprise GSOFT attire des talents qui font l’envie de ses compétiteurs, et elle les garde avec elle, heureux. Elle est ainsi plus performante. Les chiffres le prouvent : l’entreprise double son chiffre d’affaires annuellement.
Des employés malheureux qui coûtent cher
Car disons-le, le roulement de personnel coûte très cher. En moyenne, le départ d’un employé coûte de 0,5 à 2 fois son salaire. Cela est sans compter l’impact souvent négatif sur la réputation de l’entreprise. Les coûts du roulement de personnel sont nombreux : coûts associés à la fin d’emploi, poste vacant, heures supplémentaires, frais de recrutement, processus de sélection, formation, perte de productivité, délai dans la réalisation de projets, détérioration du climat de travail et de la motivation des employés, conflits de travail, etc.
Dans des domaines comme le développement des affaires ou les TI, les coûts peuvent atteindre 4 fois le salaire de l’employé. Dans ces domaines, les employés possèdent des informations ou une relation avec les clients qui peuvent être complexes à retrouver, tel que le rappelle un article sur le taux de roulement et les dommages collatéraux, publié par La Presse en 2014.
L’économie, l’environnement et moi
Nous avons parlé du bien-être au travail des employés, mais les valeurs écoresponsables d’une entreprise rejoignent également ses valeurs économiques et environnementales. Par exemple, la Banque de Montréal parraine un programme national axé sur les connaissances financières, qui vise à éduquer 45 000 étudiants en matière de finances personnelles sur une période de 3 ans. Le Mouvement Desjardins, quant à lui, accorde un rabais de 20 % sur la prime pour les voitures électriques, de 10 % pour les voitures à faible consommation de carburant et de 15 % pour les voitures hybrides.
Ces valeurs économiques et environnementales attirent les employés et vont faire en sorte qu’ils vont promouvoir ces valeurs d’entreprise, qui sont aussi les leurs. Il ne faut jamais l’oublier, vos employés sont vos ambassadeurs.
Avec l’importance des réseaux sociaux, le fait que l’employé soit un ambassadeur s’avère encore plus percutant. Ainsi, des études récentes nous apprennent que 50 % des employés ont déjà posté des informations relatives à leur employeur sur les réseaux sociaux. Autre point à retenir : 1 employé sur 3 possède le potentiel d’accroître l’engagement envers l’entreprise qui l’embauche.
Sur les réseaux sociaux, les salariés d’une entreprise ont souvent plus de pouvoir que le compte officiel d’une marque. Une autre étude signée par MSL Group en 2014 relevait déjà qu’un message émanant d’une marque, mais posté par un employé, était 24 fois plus partagé que le message diffusé par la marque elle-même.
Donc, si vos employés partagent vos bons coups d’entreprise socialement responsable sur leurs réseaux sociaux, (l’entreprise GSOFT a développé le mot-clic #yesimatwork, pour vanter les moments heureux vécus par ses employés), vous avez davantage de chances qu’ils soient relayés que s’ils sont publiés uniquement sur votre compte d’entreprise. Les réseaux sociaux sont avant tout une histoire de personne, de lien social. On aime davantage quand c’est une vraie personne qui partage de l’information, que lorsque c’est un anonyme caché derrière un nom d’entreprise. Ainsi, vos meilleurs talents seront fiers de leur entreprise. Ils seront les meilleurs diffuseurs de vos bonnes pratiques.
Devenez responsable!
Et à votre tour, soyez fiers et fières d’être ou de devenir une entreprise responsable socialement. Faites des efforts pour rendre vos employés heureux, impliquez-vous dans la vie économique de votre communauté, concrétisez des gestes pour une planète plus verte. Et la perle rare sera là, à votre porte, prête à s’engager sur ce chemin avec vous.
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Par Hélène Rochon, collaboratrice