L’abondance des ressources naturelles et matérielles dans les pays occidentaux encourage depuis des décennies leur surconsommation. Le système économique capitaliste promeut l’excès de consommation et du même coup, le gaspillage de ressources renouvelables et non renouvelables. Le concept de l’obsolescence programmée en est la preuve absolue. En effet, cette technique industrielle a pour dessein de limiter délibérément la durée de vie des produits afin d’inciter de nouveaux actes d’achat. L’exemple le plus probant est sans doute celui de nos appareils électroniques. Selon le dernier rapport de l’Université des Nations Unies, plus de 41 millions de tonnes de déchets électroniques et électriques ont été gaspillés dans le monde en 2014.
L’aberration des systèmes est évidente lorsqu’on songe à notre consommation alimentaire. Le gaspillage fait partie de la norme dans les restaurants, les épiceries et pour les producteurs agricoles, les transformateurs, les distributeurs agroalimentaires et les citoyens-consommateurs. Ces schémas de production, de distribution et de consommation peuvent être comparés, notamment à ceux de l’eau, de pétrole, etc.
Les problèmes environnementaux, conséquences en partie de ces pratiques, sont préoccupants, à un point tel qu’ils causent d’ores et déjà des catastrophes naturelles. Les experts environnementaux réitèrent les menaces imminentes pour la planète si des changements de comportements quant à notre consommation ne sont pas adoptés dès maintenant. Devant cet ultimatum, force est d’admettre qu’il faut repenser à nos habitudes de vie et aux systèmes agroalimentaire et économique. La consommation abusive provoque entre autres, la pollution de l’air, de l’eau, des sols, des nappes phréatiques, mais elle occasionne également la pénurie des ressources non renouvelables. Certaines sociétés subissent les contrecoups de la raréfaction des ressources en étant secouées quotidiennement par des conflits violents. Il faut se rendre à la triste évidence que plus le phénomène de rareté sera important, plus les sociétés s’entretueront.
Le principe de l’économie circulaire pourrait bien devenir l’une des solutions envisageables afin de contrecarrer le phénomène de gaspillage et de surconsommation des ressources. Ce modèle économique innovant s’inscrit dans la promotion du développement durable en optimisant la consommation des ressources et en diminuant considérablement les impacts de la consommation sur l’environnement.
Économie circulaire versus linéaire
L’application de l’économie circulaire permet de limiter le gaspillage des ressources et de réduire l’empreinte écologique à chacune des étapes de vie d’un produit de consommation. A contrario du modèle linéaire qui suppose d’extraire, de fabriquer, d’utiliser et de jeter un produit, l’économie circulaire est un système économique à circuit fermé. C’est-à-dire que les produits en fin de vie sont réutilisés comme matières premières pour la production d’un nouveau bien de consommation. Ce concept, qui prône l’utilisation rationnelle des matières premières, minimise la surexploitation des ressources. Cette économie intègre nécessairement les principes de l’écoconception, du recyclage, de la réutilisation et de la réparation des produits de consommation, ainsi que les principes de l’économie de fonctionnalité.

Alors qu’il n’est plus possible de maintenir notre rythme de consommation actuel, l’économie linéaire doit incontestablement être repensée. Selon la récente étude de l’Institut de l’économie circulaire et d’EY Cleantech & Sustainability, daté de 2015, « plus un pays est développé, moins il est soutenable sur le plan écologique. » De plus, « aucun système linéaire n’est à l’heure actuelle capable d’assurer une empreinte écologique raisonnable : aucun pays n’a à la fois un très haut niveau de développement humain et une empreinte écologique par habitant respectant le niveau de la biocapacité mondiale ».
Encourager la consommation excessive est devenue dans les sociétés occidentales une stratégie pour stimuler l’économie et favoriser l’expansion des marchés. Selon cette même étude, « la production mondiale de déchets solides municipaux est estimée à environ 1,2 milliard de tonnes, et 80 % des déchets sont mis en décharge et contribuent à hauteur de 12 % aux émissions mondiales de méthane, soit 45 millions par an (une tonne de méthane est 25 fois plus néfaste pour le climat qu’une tonne de CO2). »
Des pays ont toutefois commencé à s’intéresser aux avantages relatifs à l’économie circulaire pour contrer la problématique du réchauffement climatique. Le Japon, pays avant-gardiste en la matière, la France, qui a créé l’Institut de l’économie circulaire et le Québec, qui amorce également son entrée dans ce champ d’expertise, sont des exemples d’ouverture vers ce type d’économie.
Les avantages d’une économie circulaire
L’économie circulaire présente un potentiel de changement significatif en permettant d’économiser les ressources grâce à la logique du cycle naturel. Elle favorise la mise en place d’alternatives de productions innovantes, elle propose des solutions pour augmenter la durée de vie des produits et met de l’avant de nouvelles façons de consommer. L’objectif ultime étant d’assurer la pérennité des ressources pour les générations futures.
Pour éviter que la situation actuelle s’envenime de plus belle, l’économie circulaire propose de réduire, voire d’éliminer les déchets en faisant de ces derniers une consommation énergétique, une méthanisation ou un compostage en fin de cycle. Les déchets ont ainsi plusieurs vies et sont prolongés grâce à l’innovation et à la création d’un nouveau fonctionnement économique. L’économie de fonctionnalité, par exemple, constitue un modèle de production, de distribution et de consommation de services qui est une avenue envisageable pour le futur. Ce type d’économie valorise le produit dans sa fonction, en prônant sa durabilité. La notion d’usage est ainsi mise de l’avant, contrairement à celle de la possession de biens. Nous achèterions alors les services, plutôt qu’acheter le produit.
L’économie circulaire est également bénéfique pour les entreprises puisqu’elle réduit les coûts de production. La phase de l’extraction de la matière première, qui nécessite souvent des technologies dispendieuses, peut être évitée en réutilisant les « déchets » d’autres produits de consommation. Les produits sont plus attractifs pour les consommateurs puisque la réduction des coûts de production permet d’ajuster à la baisse le prix de ceux-ci.
La mutualisation de certains achats en synergie, comme les matières premières, les services, l’énergie et bien d’autres, est possible entre différentes entreprises. Cette répartition des achats diminue également certains coûts liés aux économies d’échelles. Les entreprises sont ainsi plus compétitives sur le marché international.
Selon la conception de l’économie circulaire, l’usage de produits toxiques est à bannir et il est primordial de prioriser le développement des ressources renouvelables. En agissant de la sorte, de nouveaux emplois peuvent être créés, tout au long de la « boucle de vie » du produit, particulièrement dans la gestion des ressources naturelles, des énergies renouvelables et dans le secteur de l’écoconception.
Pour assurer le fonctionnement optimal de l’économie circulaire, un ensemble d’entreprises doivent adhérer à l’approche pour ainsi former une infrastructure solide et rentable.
Selon une récente étude du cabinet McKinsey, l’application d’une économie circulaire en Europe a le potentiel de faire « une économie nette minimale de 380 milliards de dollars par an en matières premières ». En Amérique du Nord, le concept d’économie circulaire émerge à petits pas. À ce sujet, l’auteur Daniel Normandin, directeur exécutif de l’Institut EDDEC (Institut de l’environnement du développement durable et de l’économie circulaire), soutient que bien qu’il reste beaucoup « à faire pour sensibiliser [les] acteurs locaux aux bénéfices de ce modèle économique », il y a « plusieurs composantes de l’économie circulaire [qui] sont déjà en place. » En ce qui a trait notamment à la « politique de gestion des matières résiduelles, de responsabilité élargie des producteurs, [aux] projets d’écologie industrielle ou alors [aux] initiatives privées ou citoyennes d’économie collaborative. »
Quant au Québec, il se distingue de par l’implication de l’Institut EDDEC (Institut de l’environnement du développement durable et de l’économie circulaire) qui a mobilisé 70 chercheurs de toutes disciplines sur la thématique de l’économie circulaire. Quelques projets innovants émergents, notamment dans des quartiers de Montréal et à Kamouraska.
Exemples prometteurs au Québec
Certaines entreprises québécoises appliquent les principes de l’économie circulaire. À titre d’exemple, Laser Pro, client et fournisseur de Basta communication, récupère les cartouches d’encre qu’il vend à ses clients. Ces cartouches sont ensuite « réusinées » pour la revente, ici même, à Sherbrooke.
Le Café Umano, situé au centre-ville de Sherbrooke, est un autre bel exemple d’entreprise qui applique les principes de l’économie circulaire. Celui-ci propose à sa clientèle de rapporter en magasin les boîtes de thé en métal, en lui remettant 2 $ par boîte retournée. Voilà une belle façon d’augmenter la durée de vie de cette matière durable. Ce genre d’initiative est de plus en plus commun. Espérons que cette pratique devienne coutume, dans un futur rapproché!
Comment une agence de communication peut-elle favoriser l’économie circulaire?
Les agences de communication ont la possibilité de conseiller et d’informer leurs clients sur les possibilités qui s’offrent à eux pour répondre aux principes de l’économie circulaire, notamment en expliquant le concept de l’écoconception.
À ce propos, Basta communication a fait appel à une entreprise de Sherbrooke, ÉcoTierra, afin de réduire son empreinte carbone, c’est-à-dire d’essayer de compenser le plus possible ses émissions de gaz à effet de serre. L’entreprise sherbrookoise Écotierra analyse et identifie les façons d’améliorer l’empreinte écologique des entreprises. En 2013, Basta communication a été certifiée carbone zéro par Écotierra, sans compter les autres certifications reçues par l’agence, dont la plus haute attestation de performance de « Ici, on recycle », échelon Or.
En tant qu’agence de communication responsable, Basta communication souhaite valoriser les façons de faire qui s’inscrit dans la promotion du développement durable. Acteur de changement reconnu, l’agence sherbrookoise est à même de témoigner de son expérience et de renseigner ses clients sur les actions à entreprendre pour qu’elles exercent « ses activités d’une manière durable sur les plans économique, social et environnemental. »