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Campagne « Artisans d’aujourd’hui, partenaires d’avenir »

Voici l’une de nos chroniques « Artisans d’aujourd’hui, partenaires d’avenir ». Cette série de portraits présente des entrepreneurs qui se démarquent par leur apport à la communauté, tant au niveau des valeurs que pour leur créativité. Contribuez à faire connaître le savoir-faire des artisans d’ici.

Cynthia Colette et Danny Roy : artisans de l’économie sociale

cynthia-colette-1Par Geneviève Kiliko

Depuis plus de 10 ans, Cynthia Colette est la coordonnatrice du Réseau des entreprises d’économie sociale de l’Estrie (REES). Quant à Danny Roy, il travaille comme agent de revitalisation socio-économique et conseiller aux entreprises pour la Corporation de développement économique communautaire de Sherbrooke (CDEC) depuis un an et demi. Ils œuvrent ensemble depuis plus d’un an sur un projet-pilote qui se nomme « L’économie sociale, J’achète ! » et qui sera officiellement lancé le 5 octobre prochain à la salle du Parvis sur la rue du Conseil à Sherbrooke.  Ce projet, qui met de l’avant les entreprises d’économie sociale, est issu d’une volonté gouvernementale afin d’inciter les grands acheteurs à considérer les produits et services de l’économie sociale. Par cette démarche, ils ont la mission de démontrer à quel point l’économie sociale peut répondre adéquatement à la demande, et cela, tout en faisant évoluer les perceptions et les attitudes envers ce modèle économique. Dix entreprises d’économie sociale prennent part à ce projet-pilote : Estrie-Aide, Récupex, Au pont de bois, Défi Polyteck, Coopérative du Cégep de Sherbrooke, Coopérative de l’Université de Sherbrooke, Coopérative Niska, Sercovie, Festival et événements verts de l’Estrie  et Sporobole.

Tout d’abord, qu’est-ce qu’une entreprise d’économie sociale?

« Une entreprise d’économie sociale, c’est une entreprise mise en place par un groupe de personnes  pour répondre aux besoins de la communauté. C’est une entreprise qui va générer son propre financement, sa propre pérennité par la vente de produits et de services. De l’extérieur, il n’y a pas vraiment de différence avec une entreprise « conventionnelle », mais c’est tout le fonctionnement à l’interne qui change. », affirme Madame Colette.  

En effet, ces entreprises ont généralement des membres qui sont impliqués dans la structure de décisions, ce qui les rend davantage démocratiques. Par exemple, dans une entreprise privée, il y a souvent un actionnaire majoritaire qui détient plus de pouvoir dans la prise de décisions. Ce n’est pas le cas dans une entreprise d’économie sociale. Un membre égal un vote, ce qui permet une répartition équitable du pouvoir.

À titre d’exemple, l’entreprise sherbrookoise « La Fabrique » incarne ce modèle économique.  « Cette entreprise est présente pour répondre à un besoin dans la communauté : donner accès à des espaces partagés, créer une dynamique, promouvoir l’entreprenariat et permettre aux entrepreneurs de travailler dans un milieu stimulant. », souligne Madame Colette. « Collective, démocratique et durable sont trois mots qui résumeraient bien l’entreprise d’économie sociale! », mentionne Monsieur Roy.

Le projet-pilote : L’économie sociale, J’ACHÈTE!

Depuis plus d’un an, Cynthia et Danny unissent leurs efforts dans un projet fort intéressant : L’économie sociale, J’ACHÈTE! Cette initiative gouvernementale se répand dans quelques régions du Québec dans la perspective que les acheteurs consomment des produits et des services provenant de l’économie sociale. La CDEC de Sherbrooke et le REES travaillent de front pour que ce projet rayonne dans la région de Sherbrooke.

Dans cette optique, dix entreprises d’économie sociale ont été sélectionnées dans la région. L’entreprise Sporobole, par exemple, a des capacités d’impression de très haute qualité. C’est un service qu’elle offre aux artistes mais aussi à la communauté et à de plus grandes organisations.

« Si le CHUS voulait faire de grands formats photos pour mettre dans leurs salles de réunions, il pourrait très bien avoir recours aux services de Sporobole; les photos seraient d’une grande qualité. Il pourrait aussi demander à une entreprise privée, mais ce ne serait pas la même qualité et le même impact. En obtenant des services de Sporobole, le CHUS lui permettrait de réinvestir dans ses équipements pour continuer à fournir des services de pointe aux artistes de la région et aux gens de la communauté. Si Sporobole n’était pas là, les gens iraient peut-être imprimer à Montréal. Tout cela permet une vitalité culturelle! », explique Monsieur Roy.

C’est donc le but : dire aux institutions de travailler avec les entreprises d’économie sociale, puisque tout cela a un grand impact dans le milieu. « J’achète » est le slogan de cette campagne qui se veut innovatrice dans notre façon de consommer.

Le 5 octobre prochain, 10h00, à la salle du Parvis de Sherbrooke, se tiendra le lancement officiel de ce projet : L’économie sociale J’achète! Pour la première fois, toutes les personnes ayant participé de près ou de loin au projet seront réunies. « Les acheteurs ont signé officiellement une déclaration d’engagement auprès des entreprises d’économie sociale. Les entreprises d’économie sociale auront leurs kiosques pour présenter leurs produits et services. », souligne Madame Colette.

L’association avec Basta communication

Basta communication a conçu l’image de marque du projet. Tout le travail de l’équipe a permis une plus grande compréhension de l’économie sociale. « Nous avions besoin de tout un coffre à outils! Le porte-folio des produits et services, le site Internet, beaucoup de choses étaient à faire! Basta a su comprendre notre mission. Ils ont été créatifs. », dit Madame Colette. « Une des raisons pour laquelle nous voulions travailler avec eux reposait sur leurs valeurs. Ils sont dans la même secte que nous! (rires) ,ajoute Monsieur Roy.

Pour l’avenir…

cynthia-colette-3Pour le futur, Cynthia Colette et Danny Roy s’accordent sur une chose fondamentale : donner encore plus de visibilité à l’économie sociale. « Actuellement, il y a un mouvement qui s’enclenche. Les gens sont tous porteurs d’une transformation. Il y a des limites au modèle de développement actuel, tout le monde est d’accord avec ça. Ça ne marche pas! Chaque année, dans le mois de juin, on dit avoir déjà épuisé les ressources de la terre, et nous sommes sur la « marge de crédit » de plus en plus tôt au fil du temps. On essaie de travailler sur une économie qui est plus durable et plus soutenable écologiquement, socialement et qui bénéficie à plus de gens! », lance Monsieur Roy.

« On s’en va vers un monde où le gouvernement ne sera pas le seul à répondre; il va falloir se trouver des partenaires. Parfois dans le privé, parfois dans l’économie sociale…il y a encore beaucoup de défrichage et d’exploration à faire dans ce sens-là, et ici, à la CDEC et au REES, nous sommes bien placés pour amener cette « sauce » d’économie sociale et pour mobiliser les entreprises à trouver des solutions innovantes… » souligne Monsieur Roy.

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