En passant par l’ACDI et l’ONU, Claude Belleau a cumulé une panoplie d’expériences professionnelles à l’international. Débutant sa carrière en Côte d’Ivoire, il s’est ensuite dirigé vers la Mauritanie, l’Afghanistan, le Pakistan et l’ex-Union soviétique. Il a aussi séjourné dans plusieurs pays du continent asiatique et de l’Amérique latine. Il a eu l’opportunité de travailler pendant 3 ans au siège de l’ONU à New York et à Genève, où il a terminé sa carrière. Maintenant retraité, il souhaitait continuer à relever de nouveaux défis. On lui proposa de remettre l’organisme Estrie Aide « sur les rails », organisme qui éprouvait certaines difficultés à cette époque, ce qu’il accepta avec joie. Il devint donc directeur de l’organisme et depuis ce temps, Estrie Aide connaît un franc succès. En moins de 3 ans, 23 emplois ont été créés. L’année dernière, Estrie Aide a pu donner près de 60 000$ en aide matérielle à 261 familles, ce qui n’est pas négligeable.
Claude Belleau : un produit local!
« Je suis ce qu’on appelle un produit local : un gars originaire de Sherbrooke. J’ai fait mes études secondaires, collégiales et universitaires de premier cycle à Lennoxville », mentionne-t-il. Grand sportif dans l’âme, c’est à Lennoxville qu’il a été séduit par le football et le basketball. Son baccalauréat en sociologie et sciences politiques a suscité en lui un intérêt pour l’économie. Il a donc décidé de poursuivre ses études universitaires de 2e cycle à l’Université d’Ottawa en économie internationale, sachant que la capitale pourrait lui ouvrir des portes sur le monde. « Même si j’étais un passionné de sport et que je n’étais pas très attiré par les longues études, j’ai développé une fascination pour l’économie internationale », affirme-t-il.
Au cours de sa formation académique, il a effectué un stage à l’ACDI qui lui permit d’obtenir un petit contrat par la suite. Un jour, il reçut un formulaire d’application pour l’ONU qu’il rangea dans un tiroir sans trop y accorder d’importance. « Un vendredi après-midi, je n’avais pas trop de choses à faire. Je sortis le formulaire du tiroir et le remplit. Une semaine plus tard, j’étais convoqué pour une entrevue à Ottawa. Un mois plus tard, j’étais embauché et je partais pour l’Afrique… » Et c’est ainsi que s’amorça une longue carrière internationale pour Claude Belleau.
De l’ONU…à Estrie Aide!
Ayant une épouse et des enfants, Monsieur Belleau ne souhaitait pas voir grandir sa famille à distance. Sa carrière lui exigeant d’être à l’étranger environ 4 mois par année, il prit une décision importante. « C’était une belle carrière, mais je ne voulais pas que mes enfants soient élevés par la « nounou ». Alors ma femme et moi avons fait le grand saut : nous avons laissé nos carrières respectives et sommes déménagés à Sherbrooke. »
Puisqu’il avait acquis une certaine expertise auprès des réfugiés, il proposa ses services à l’organisme Service d’aide aux Néo-Canadiens de Sherbrooke. Il y fut d’abord bénévole, pour ensuite y travailler pendant quelques années. Au cours de cette période, des gens firent appel à lui afin de prêter main forte à l’organisme Estrie Aide. Défi qu’il accepta.
Le magasin Estrie Aide
L’une des premières choses sur laquelle Monsieur Belleau désirait travailler était l’esthétisme de la bâtisse. Anciennement appelé Arthur & Son Œuvre Inc, Monsieur Belleau se rappelle très bien y être venu à maintes reprises. Provenant d’un milieu peu favorisé, ses parents avaient recours à ce magasin pour habiller les enfants. « L’hiver, ma mère me donnait 25 cent pour venir m’acheter un manteau. Un jour, j’ai trouvé un beau manteau chaud, mais il était trop cher. J’ai mis la main dans la poche et j’ai déniché 10 cent, j’étais très content. C’est une anecdote que j’ai racontée au personnel quand je suis arrivé à Estrie Aide. Tout ça pour dire que la précarité n’empêche pas la notion de dignité. Pourquoi les gens, vivant déjà dans la pauvreté, devraient en plus venir faire leurs achats dans un magasin qui a l’air « tout croche »? Alors on s’est dit que c’était là-dessus qu’on allait miser… »
Avec l’aide « d’anges gardiens », comme les appelle Monsieur Belleau, l’organisme Estrie Aide a pu accumuler 350 000$ en moins d’un an. En effet, ce projet a été en grande partie financé par le privé. La façade extérieure du magasin est dorénavant beaucoup plus attrayante qu’auparavant. L’intérieur a connu aussi beaucoup de modifications qui ont apporté un vent de fraîcheur à l’organisme.
Les axes de développement durable
Depuis que Monsieur Belleau est en poste à titre de directeur de l’organisme d’Estrie Aide, tout le plan de relance a été modifié et restructuré. Le volet économique est revitalisé et l’organisme poursuit sa route avec le volet environnemental. « Je souhaite que d’ici deux ans, nous soyons capable d’envoyer un message à la communauté, que nous puissions être un agent mobilisateur d’informations pour dire à la population : « Écoutez, vous avez des trésors dans vos garde-robes, vos garages, vos greniers. Ne les laissez pas « mourir », amenez-les! » » C’est d’ailleurs ce message que Basta communication leur a aidé à transmettre, à l’aide de trois publicités sociétales, dont l’une possède le slogan qui va comme suit : « Vos objets inutilisés sont peut-être les trésors de quelqu’un d’autre. »
L’association avec Basta communication
« Basta a réussi à saisir rapidement l’essence de ce que l’on voulait dire. Ça a été un « match made in heaven! » », dit Monsieur Belleau en souriant. Basta communication a réalisé trois publicités sociétales pour l’organisme Estrie Aide et travaillera prochainement sur le site Internet de l’organisme. « Basta avait les mêmes valeurs que nous, et de surcroît, possédait une grande capacité créatrice et une qualité d’écoute hors pair. Ce partenariat va continuer car cette agence n’est pas seulement un partenaire, mais aussi un allié. », affirme-t-il.
Un événement en cours…
Du 15 novembre au 24 décembre 2015, l’organisme Estrie Aide sera présent au Carrefour de l’Estrie pour une levée de fonds. Avec ses précieux bénévoles, l’organisme prendra des photos de famille avec le Père Noël et offrira d’emballer les cadeaux des passants, à base de dons volontaires.
L’avenir pour Estrie Aide : un champ de possibilités…
« Je prédis un bel avenir pour Estrie-Aide, avec ou sans moi. », mentionne Monsieur Belleau. Il a bâti un plan de restructuration sur 3 ans, ce qu’il s’était engagé à faire lorsqu’on l’avait approché. « Il faut dire que depuis ce temps, j’ai développé un intérêt encore plus grand pour Estrie Aide. » Avec tous les projets qui vont bon train, on ne peut qu’espérer un futur prometteur pour l’organisme. « Lorsque je suis arrivé à Estrie Aide, j’avais l’impression d’avoir trouvé un diamant enfoui dans le sable. Notre travail a été d’enlever le sable autour pour lui redonner sa lumière et son éclat. Le rayonnement est de plus en plus grand, tandis que le « champ des possibles » prend de l’ampleur… »